Giochi dell'Oca e di percorso
(by Luigi Ciompi & Adrian Seville)
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Jeu Historique de la France Militaire (Pellerin n°1739) 
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primo autore: Non indicato 
secondo autore: Pellerin 
anno: 1860 
luogo: Francia-Epinal 
periodo: XIX secolo (3°/4) 
percorso: Percorso di 63 caselle numerate 
materiale: carta (paper) (papier) 
dimensioni: 430X600 (365X495) 
stampa: Stampa su legno colorata in maschera (bois gravé et colorié) (woodcut) 
luogo acquisto: Italia-Lucca 
data acquisto: 20-01-2010
dimensioni confezione:  
numero caselle: 63 
categoria: Militaria (guerre, armi e soldati) 
tipo di gioco: Gioco oca variante  
editore: Epinal, Pellerin et C.ie  
stampatore: Imagerie d'Epinal, Pellerin et C.ie N°1739 
proprietario: Collezione A. Seville - L. Ciompi 
autore delle foto: A. Seville - L. Ciompi 
numero di catalogo: 300 
descrizione: Gioco di 63 caselle numerate, spirale, antiorario, centripeto. In basso a destra "Traité Villafranca". Questo gioco storico presenta la storia della potenza militare francese nei secoli e si tratta di un percorso di 63 caselle ispirato al Gioco dell'Oca. Ogni 9 caselle ce n'è una favorevole che mostra la Colonna Vendome adorna di bandiere. La colonna fu fatta erigere da Napoleone I per celebrare la propria vittoria ad Austerlitz nel 1805 ed era sovrastata dalla sua statua. Nonostante sia stata demolita dalla Comune di Parigi negli anni settanta dell'Ottocento perchè considerata simbolo di guerra e conquista, fu fatta ricostruire presto. L'obiettivo del gioco è raggiungere l'Arco di Trionfo. Nel percorso molte illustrazioni raffigurano vittorie francesi. Per esempio la casella 4 mostra Clodoveo I, primo re dei Franchi, vittorioso nella battaglia di Tolbiac attorno al 500 dopo Cristo. Uno degli imprevisti (cas. 15) vede Giovanna d'Arco prigioniera e segue la consueta regola della prigione, mentre altri illustrano sconfitte patite dai francesi. La casella 20 li mostra in ritirata incalzati dagli italiani durante la Battaglia di Pavia del 1525; il giocatore che ci finisce sopra è "hors de combat" (fuori combattimento) e deve rimanervi per due turni per portare i feriti alla casella 40, "Les Invalides" a Parigi, l'Ospedale dei veterani militari. La casella 55 illustra Waterloo (1815) ed ha la stessa regola della casella della morte nel gioco dell'oca: si deve iniziare daccapo. La penultima casella riporta all'epoca contemporanea con la vittoria contro l'Austria nella Battatglia di Solferino del 1859 durante la quale le forze francesi erano guidate da Napoleone III e quelle sarde, loro alleate, da Vittorio Emanuele II. Doveva essere certamente un bel gioco con cui intrattenersi e non è escluso che abbia suscitato grande curiosità.
REGOLE: al centro.
"Premièrement pour jouer à ce jeu qui est composé de 63 cases, à prendre du n°1, où est représentée l'Invasion des Francs, jusqu'au nombre 63, où est l'Arc de Triomphe, qui est l'endroit où il faut arriver pour gagner la partie, il faut que chaque joueur ait une marque distinctive, afin de ne pas se tromper avec celle de son adversaire, pour marquer sur la case le nombre de points que l'on aura amenés; mais il n'est pas facile d'arriver au nombre 63, car plusieurs empèchements se presentent avant qu'on puisse y parvenir. Pour jouer à ce jeu il faut avoir deux dés que chaque joueur jettera à son tour, et autant de points que le dés améneront, il les marquera sur le jeu avec sa marque. Il faut bien faire attention que l'on ne peut s'arreter sur les colonnes Vendome qui sont disposées de 9 en 9; ainsi donc, si vous arrivez à une colonne Vendome, redoublez le nombre des points que vous avez amenés jusqu'à ce que vous n'en rencontriez plus. Si en marquant les points que vous amenez vers la fin de la partie, vous excédez le nombre 63, vous redoublez vos points et retournerez en arrière; et enfin celui qui arrivera juste au nombre 63, gagnera la partie.
OBSERVATIONS.
Qui sera hors de combat au n°20 paiera le prix convenu et ira prendre les invalides au n°40 où il reposera jusqu'à ce que les autres joueurs aient tiré deux fois.
Qui du premier coup fera 6 et 3, ira à la barrière du trone au n°26.
Qui ira au n°15 où Jean le Bon est fait prisonnier, paiera sa rançon, restera à sa place jusqu'à ce qu'un autre faisant le meme point vienne le delivrer, et il ira prendre la place de ce dernier.
Qui aura trahi au n°19 paiera le prix convenu et ira se faire emprisonner au n°54 à la bastille jusqu'à ce qu'un autre l'en retire.
Qui ira au n°42 aux pontons, paiera le prix convenu et retournera au n°30.
Qui du premier jet fera 5 et 4 ira au nombre 53 à la barrière du trone.
Pour celui qui succombera au n°58 à Waterloo, ce sera partie à recommencer.
Et qui sera rencontré paiera le prix convenu et ira prendre la place de son compagnon."

CASELLE: con didascalia.
Cas. 1): Invasion des Francs; Cas. 2): Prise de Tournay; Cas. 3): Défaite de Attila; Cas. 4): Clovis à Tolbiac; Cas. 5): Charles Martel à Poitiers; Cas. 6): Charlemagne soumet les Saxons; Cas. 7): Invasion des Normands; Cas. 8): Treve de Dieu; Cas. 9): COLONNE VENDOME; Cas. 10): Prise de Jerusalem; Cas. 11): Godefroy de Bouillon; Cas. 12): Gautier de Chatillon; Cas. 13): Jean le Bon fait prisonnier à Poitiers; Cas. 14): Dugueschin; Cas. 15): Jeanne d'Arc; Cas. 16): Victoire de Marignan; Cas. 17): Bayard; Cas. 18): COLONNE VENDOME; Cas. 19): Défection du Connetable de Bourbon; Cas. 20): Bataille de Pavie; Cas. 21): Journée des barricades; Cas. 22): Guise; Cas. 23): Victoire de Rocroy; Cas. 24): Condé; Cas. 25): Rantzan; Cas. 26): Barrière du trone; Cas. 27): COLONNE VENDOME; Cas. 28): Turenne; Cas. 29): Vendome; Cas. 30): Victoire de Denain; Cas. 31): Villars; Cas. 32): Victoire de Fontenoy; Cas. 33): le Marechal de Seve; Cas. 34): Prise de la Bastille; Cas. 35): Kellerman; Cas. 36): COLONNE VENDOME; Cas. 37): Jourdan; Cas. 38): Arcole; Cas. 39): Augerau; Cas. 40): Invalides; Cas. 41): Kléber; Cas. 42): Pontons; Cas. 43): Desaix; Cas. 44): Austerlitz; Cas. 45): COLONNE VENDOME; Cas. 46): Victoire d'Iéna; Cas. 47): Lannes; Cas. 48): le Prince de la Moskowa; Cas. 49): Lutzen; Cas. 50): le Prince Eugéne; Cas. 51): Bataille de Toulose; Cas. 52): le Marechal Soult; Cas. 53): Barrière du trone; Cas. 54): COLONNE VENDOME; Cas. 55): Waterloo; Cas. 56): Conquete d'Alger; Cas. 57): le Duc de Malakoff; Cas. 58): Bataille de l'Alma; Cas. 59): Prise de Sébastopol; Cas. 60): le Duc de Magenta; Cas. 61): Victoire de Magenta; Cas. 62): Victoire de Solferino; Cas. 63): Arc de Triomphe.

REFERENZA 1
(D'Allemagne, pag. 222): "Jeu Historique de la France Militaire. Epinal, Pellerin (v. 1860). Bois gravé et colorié. 365x495. La case 63 représente l'Arc de Triomphe."

REFERENZA 2
L'Imagerie Pellerin, la plus célèbre des imageries de l'Est de la France, a pour origine l'établissement de Jean Charles Pellerin, imagier à Epinal au XVIIe siècle. Fils d'un cartier de Mauvages (Meuse), il est lui meme cartier, fabricant de cadrants d'horloges et marchand de vin. Il produit de nombreuses images populaires dans le premier quart du XIXe siècle; en 1818 il est poursuivi comme bonapartiste. Son fils Nicolas lui succède. L'imagerie compte cent employés en 1845. L'imagerie enfantine apparait chez Pellerin dans les années 1850. Elle connait un véritable "age d'or" entre 1862 et la fin du XIXe siècle. Découpages, constructions, jeux, planches et albums d'images sont imprimés en lithographie coloriée au pochoir et, plus tard, en zincographie avec le meme procédé de coloriage. Les jeux de parcours produits par Pellerin obéissent, dans leur grande majorité, aux règles du jeu de l'oie classique. Le dernier descendent de Jean-Charles Pellerin a été contraint de déposer son bilan en 1984. Un groupe d'industriels a repris l'entreprise et celle-ci est devenue Imagerie d'Epinal S. A. C'est la seule imagerie existant encore en Europe.
(Damamme Jeanne, in: "Le Jeu de l'Oie au Musée du Jouet", 2000)

REFERENZA 3
Ce "Jeu historique de la France Militaire" date du milieu du Second Empire. C’est le moment où l’imprimerie Pellerin, spécialisée dans l’imagerie dite "d’Épinal", connaît ses principaux développements économiques, liés au pouvoir impérial dont elle a contribué à la propagande visuelle. Dans un contexte où le nouveau régime s’est engagé dans des guerres extérieures (Crimée en 1854-1856, puis Italie en 1859-1860) qui entrent en contradiction avec les ambitions pacifistes initiales de Napoléon III, l’image valorise ici la geste militaire nationale, présentée de manière diachronique. Elle s’inscrit dans la continuité des récits historiques qui ont mis en scène la construction de la nation française depuis ses origines franques présumées et le rôle du fait guerrier dans ce processus (écrits des frères Thierry dans les années 1820, et surtout l’Histoire de France de Jules Michelet parue de 1833 à 1841). Le plateau de jeu présente donc une histoire téléologique de la France militaire, des "invasions barbares" des premiers siècles du Moyen Âge à la légende militaire de Napoléon, exploitée par le régime du Second Empire comme un instrument de légitimation d’un pouvoir usurpé. La
référence aux conflits récents auxquels la France a participé, représentés dans les quatre angles du plateau, mettent en évidence la place des guerres dans la construction de la nation française et dans la consolidation de son assise internationale. Les victoires militaires en Italie et le traité de
Villafranca de 1859 d’une part, les guerres coloniales de l’autre représentent l’essentiel des efforts militaires dans lesquels la France s’est impliquée sous le Second Empire. Elles montrent donc la capacité de l’armée à permettre le rayonnement international de la France, dans un contexte d’importants débats sur le fonctionnement de la conscription, alors que se multiplient les remplacements d’appelés par le versement de compensations financières [...].
L’histoire militaire de la France ici présentée s’appuie sur une série d’événements intégrés au légendaire national qui donnent l’image d’une nation éternelle et triomphante, à l’image de la victoire de Charles Martel à Poitiers en 732 (n°5) ou de la soumission des Saxons par Charlemagne en 785 (n°6). Les Croisades, la guerre de Cent-Ans, les guerres d’Italie du XVIe siècle, les guerres de Louis XIV se situent dans la continuité de ces premières victoires, témoignant des succès continus dont l’armée française a pu se prévaloir.
[...] Une part importante du plateau de jeu est consacrée à l’après-1789, où cette institution a connu d’importantes réformes dont le Second Empire est l’héritier. Près de la moitié des vignettes sont ainsi consacrées à cette histoire récente marquée par le modèle de la "nation en armes". Les batailles associées au légendaire napoléonien en sont l’expression, qu’il s’agisse de ses premières conquêtes au temps du Directoire (Arcole, en 1796, n° 38, Austerlitz, en 1805, n°44, ou Iéna, en 1806, n°46). Mais ces victoires coexistent avec un épisode plus polémique, la bataille de Waterloo de 1815 (n° 55), seule défaite mentionnée ici. Elle relève d’une mémoire complexe et polémique, en partie récupérée par l’opposition républicaine au pouvoir, mais elle suscite des efforts de la part du pouvoir impérial pour donner aux victimes des campagnes napoléoniennes de 1815 toute leur place dans la nation. Les acteurs de cette expansion militaire sont également représentés, à travers des figures d’officiers victorieux, principalement pour les guerres de la Révolution et de l’Empire (généraux Kellermann, Kléber, Desaix, maréchaux Augereau, Lannes et Soult) dont certains ont accédé à des dignités nationales (maréchal Lannes admis au Panthéon en 1810, n°47). Le duc de Magenta Patrice de Mac-Mahon, mentionné à la fin du parcours (n°60), en représente l’aboutissement chronologique, alors qu’il constitue l’une des principales figures militaires du Second Empire. Combattant en Algérie puis en Crimée et en Italie, il s’est notamment illustré lors de la victoire française à Magenta (1859) qui lui a valu le titre de maréchal.
[...] Ce jeu de l’oie relève donc de la propagande du pouvoir impérial et veut illustrer la politique internationale entreprise par le régime, en la replaçant dans la continuité de l’histoire longue de la nation. Ces objectifs expliquent la continuité téléologique mise en évidence entre les États latins d’Orient du Moyen Âge (vignettes n°11 et n°12) et la politique coloniale de la France du XIXe siècle, à laquelle le Second Empire donne une inflexion décisive (poursuite des conquêtes territoriales en Afrique, organisation administrative de l’Algérie française, début de l’expansion en Indochine à partir de 1858). Il s’agit donc d’un outil de promotion politique qui donne à voir la symbolique du bonapartisme guerrier: l’arc de Triomphe, l’aigle impérial flanqué de la couronne impériale, le drapeau tricolore orné des noms des victoires napoléoniennes inscrivent la politique extérieure de Napoléon III dans la continuité du légendaire du Premier Empire. Ils donnent à voir l’identification du régime impérial à la nation et la place décisive qu’occupe l’armée dans la promotion du thème national. [...]
À la même époque, d’autres jeux produit par l’imprimerie d’Épinal soulignent la place centrale de l’armée et des victoires militaires dans la légitimité acquise par le régime et dans la formation de l’esprit national. Ils encouragent les jeunes Français à prendre part à la conscription, en soulignant
l’attractivité sociale et la reconnaissance symbolique de la carrière militaire.
(Pierre-Marie Delpu in "Jeu de l'oie: Histoire et métamorphoses". Exposition virtuelle.)

REFERENZA 4
"Jeu Historique de la France Militaire. (BNF).

Exhibitions:
- "Jeu de l'oie: Histoire et métamorphoses". Exposition virtuelle. Festival des Sciences de la Société et des Arts organisé par l'Université d'Aix-Marseille du 9 Mai au 22 Juin 2019 (réalisée par Abdelmajid Arrif).

bibliografia: 1) ALLEMAGNE, Henry-René D’ : "Le noble jeu de l’oie en France, de 1640 à 1950", Ed. Grund, Parigi 1950.
2) SEVILLE, Adrian: "L'arte dei giochi da tavolo. Oltre un secolo di storia e divertimento dalla fine del Settecento all'inizio del Novecento." Edizioni White Star, 2019.
2) CHAPRON, Emmanuelle et Alii: "Jeu de l'oie: Histoire et métamorphoses". Exposition virtuelle. Festival des Sciences de la Société et des Arts organisé par l'Université d'Aix-Marseille du 9 Mai au 22 Juin 2019 (réalisée par Abdelmajid Arrif), 2021.



 
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